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Quand faire lire ses textes?

Il est important de se faire lire, mais pas n'importe quand ni par n'importe qui.

Quand faire lire ses textes, sa production écrite? Qu’elle soit fictionnelle ou autobiographique, il est nécessaire, si on souhaite avancer dans son travail et le publier, de la confronter à d’autres. Mais quand et comment le faire?

Ne pas faire lire ses textes trop tôt

Dans le processus de rédaction d’un livre, d’une pièce de théâtre, ou dans la construction de tout autre œuvre artistique, il y a des étapes. Lors de la phase de création pure, surtout si on commence juste à écrire et à oser faire usage de sa créativité, il vaut mieux protéger ce que l’on fait; d’abord, parce qu’une interférence extérieure risquerait de court-circuiter le flux créatif. Car chaque personne est unique; chacun-e a quelque chose d’important, d’intéressant et d’unique à dire.

Protéger son artiste

Ensuite, parce qu’on doit se protéger, à ce stade, de toute remarque qui serait trop critique: elle risquerait, en effet, de nous décourager et de nous éloigner du projet. Julia Cameron, dans Libérez votre créativité, un ouvrage de référence sur le sujet, à mon sens, le dit:

Très fréquemment, les mauvaises critiques sont à l’origine de la honte pour les artistes.

Libérez votre créativité, J’ai Lu, 1994, p. 124

En effet, quand on manque de confiance en soi et en sa capacité à créer, une simple critique, même légère (elle pourrait par exemple concerner l’orthographe), peut nous faire douter de nos capacités et nous faire abandonner notre projet. Cameron parle même de « honte », et la honte de ce que l’on produit peut vite survenir, si l’on ne se protège pas, du moins au début. La honte est aussi ce qui empêche beaucoup d’écrivain-e-s d’oser « sortir du bois ». Cette honte vient souvent, dit Julia Cameron, de l’enfance et des personnes (parents ou enseignant-e-s, surtout), qui auraient dénigré nos velléités artistiques.

La dynamique de l’atelier d’écriture

Il y a cependant des lieux qui sont faits pour se faire lire, des lieux bienveillants dans lesquels il est admis qu’on lise tout de suite ce que l’on produit: ce sont les ateliers d’écriture. De par leur fonctionnement même, (écrire et lire en groupe), les ateliers d’écriture offrent un lieu à la fois public et bienveillant propice aux premières lectures de ses écrits. Ainsi, assister à des ateliers d’écriture demande du courage, mais est hautement récompensé: on a des avis sur ce qu’on écrit, on se sent entouré-e et compris-e, et on progresse. Dans l’interview que j’ai faite de l’écrivaine Anne-Sophie Subilia sur ce blog, elle parle de l’effet « work in progress » de la démarche: pas besoin de présenter des textes aboutis ni parfaits pour avoir des retours constructifs. Tout le monde est à la même enseigne.

Ne pas faire lire ses textes à n’importe qui

Mon conseil, si tu écris et que tu n’as encore pas fait lire ce que tu faisais, est donc de protéger ton travail. Une fois que tu as une première version, je te recommande, à ce moment-là, de trouver un-e professionnel-le bienveillant-e pour le faire lire et recevoir du mentorat littéraire: écrivain-e ou enseignant-e, par exemple. Mais il est impératif que ce soit une personne bienveillante, qui veut te faire réellement progresser et qui montre de l’intérêt pour toi et ce que tu fais. Car, comme le dit encore une fois Julia Cameron:

En tant qu’artistes, nous devons connaître le moment adéquat pour recevoir une critique et de qui elle peut provenir.

Libérez votre créativité, p. 127

Et en tant qu’écrivaine longtemps bloquée, j’en ai fait l’expérience: autant certaines remarques ont pu saper mon élan, autant la lecture par une écrivaine bienveillante de mon premier roman m’a profondément réconforté et donné confiance, mais surtout m’a fait progresser et permis de faire une réflexion de fond sur mon projet. Comme quoi, il n’est absolument pas nécessaire de se soumettre à des critiques virulentes et sans concessions.

Par la suite, chaque écrivain-e trouve ses personnes de référence et de confiance. Mais cela s’est fait pas à pas, dans la bienveillance et avec des personnes « dont le regard est empreint de discernement » (Julia Cameron, ibid).

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Marie-Eve

Je m’appelle Marie-Eve, et j’accompagne les femmes de Suisse romande qui veulent écrire et qui ont des difficultés à trouver l’élan pour aller jusqu’au bout d’un projet. Je t'aide à identifier tes blocages d’écriture et à aller jusqu’au point final.

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