Retravailler son manuscrit est une étape cruciale du processus de conception d’un livre. Car, une fois fini ton premier jet (et je te conseille de l’écrire rapidement, sans trop réfléchir), il faut le retravailler, si tu souhaites en faire un manuscrit qui tienne la route.
En effet, dans le paysage littéraire actuel, il y a deux cas de figure:
- Soit tu cherches un éditeur, et alors il faut lui proposer un travail impeccable (histoire qui tient la route, expression et orthographe irréprochables, présentation selon les standards). En effet, les éditeurs reçoivent tellement de demandes qu’il ne prennent pas un manuscrit s’il contient trop de problèmes;
- Soit tu veux passer par l’auto-édition et, sans ce cas, tu dois également réaliser un travail abouti. Car un livre mal retravaillé risque de ne pas se vendre, tout simplement. Et qui dit auto-édition dit auto-promotion. Or, tu n’as pas envie de promouvoir un livre si tu n’en es pas fière!
Les conseils pour retravailler son manuscrit sont nombreux, au risque de s’y perdre. Mais, selon moi, c’est le passage le plus difficile dans l’écriture d’un livre. En effet, c’est un moment où on doit prendre des décisions artistiques sur son propre travail. Et les questions soulevées par la réécriture sont nombreuses et, parfois, angoissantes!
À l’image de cette cliente que j’accompagne dans la réécriture et l’édition de son manuscrit, et qui m’écrivait:
« Je t’avoue que j’ai pris un coup de massue sur la tête après notre entretien au vu de la masse de travail à faire. J’étais dans le chaos total avec une légère déprime… »
Ma cliente (qui, depuis, s’est mise au travail, aidée par les conseils et le cadre que j’ai mis en place pour elle…)
Oui: la masse de travail est importante pour corriger un manuscrit, surtout si c’est le premier. Après, heureusement, on met en place ses propres techniques et habitudes de corrections.
Ainsi, si tu en es à cette étape et que tu as le sentiment que tu ne vas jamais y arriver, voici mes conseils:
1. Te donner une échéance pour retravailler son manuscrit
Oui, la réécriture est une étape difficile. Cela étant dit, te fixer une échéance va te permettre d’aborder ton travail avec un esprit pragmatique, qui à son tour te donnera confiance. Ainsi, tu ne tombes pas dans le piège, hélas souvent vu, de prolonger cette réécriture bien plus que nécessaire. Avec mes clientes, on se donne trois mois pour le faire. Et si tu avances avec méthode, c’est suffisant!
2. Quand tu es découragée, savoir que tu en apprends beaucoup sur l’écriture
… Et que ce que tu apprends te sera utile par la suite, quand tu écriras ton deuxième livre! Car la phase de réécriture est vraiment celle où tu apprends à être meilleure, à affûter ta technique, à connaître et mettre en valeur ta voix, à oser affirmer ta vision littéraire. De ce fait, elle est extrêmement précieuse!
3. T’entourer des bonnes personnes
Il ne faut pas se faire d’illusions: aujourd’hui, le monde du livre est plus compétitif que jamais. Cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas de place pour toi, au contraire! Chaque voix compte, chaque voix est importante. La tienne aussi! Mais il faut te donner toutes les chances d’être publiée, si tel est ton rêve.
Parmi les personnes qui peuvent t’aider, il y a celles qui relisent ton manuscrit et t’aident à le retravailler. J’en fais partie! Mon conseil est de te donner les moyens d’aller au bout de ton rêve et d’en être fière. Car ton livre en vaut la peine! En t’entourant d’une aide professionnelle, tu vas bénéficier d’un oeil expert sur ton travail, qui t’aidera à avancer, sans pour autant te perdre.
De plus, un avis professionnel sera bien plus objectif que celui d’une personne que tu connais (les gens qu’on aime ont tendance à nous caresser dans le sens du poil), mais surtout beaucoup plus avisé! Je rencontre encore trop souvent des femmes qui me disent: « Je fais relire mon manuscrit par une amie de ma tante, elle était prof et elle a envie de m’aider. » C’est sympa, mais ce n’est pas son métier.
Ainsi donc, aujourd’hui, si tu veux donner une chance à ton livre, il faut aller vers les bonnes personnes, à savoir celles dont c’est le métier.
Rien ne te rendra plus fière que d’avoir, enfin, ton livre édité entre tes mains. Donne-toi les moyens d’y arriver! 😉
