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Suis-je écrivain-e si je ne suis pas (encore) publié-e?

Nous vivons dans une culture qui promeut une validation carriériste de l’art. Ainsi, l’écrivain-e, serait celui ou celle qui a été publié. Or, on peut en faire une autre définition.

Une autre définition de l’écrivain-e

La réponse à la question posée dans le titre de cet article, selon moi, est oui. En effet, on est écrivain-e dès qu’on écrit de manière régulière. C’est aussi la réponse que donne Julia Cameron dans The Artist’s Way, un livre que j’ai souvent cité dans ces pages et qui permet de se mettre à écrire de manière très efficace.

Nous sommes imprégné-e-s d’une vision carriériste de la littérature

Nous vivons pourtant dans une culture qui promeut une validation carriériste de l’art. Ainsi, l’écrivain-e est celui ou celle qui arrive à publier.

Bien sûr, c’est important. Ne nous mentons pas : on aimerait aussi écrire pour être lu. Mais, si la reconnaissance de notre talent est une bonne chose, que doit-on faire quand cela ne nous arrive pas ? Que faire quand on ne trouve pas d’éditeur ? Ou qu’on a peur de faire lire ses textes ? Tout cela invalide-t-il le travail accompli?

Que faire face au rejet, ou à la peur de se faire lire?

Dans son podcast Magic Lessons, épisode 204, l’écrivaine Elisabeth Gilbert répond à une jeune femme qui s’est vue refuser douze fois l’accès à un Master d’écriture (ou Master of Fine Arts, ou MFA) à l’université et qui se demande si elle peut encore légitimement se déclarer poétesse. Gilbert l’invite alors à considérer le fait que la poésie est un art bien plus ancien que l’écriture elle-même; il y avait donc des poètes et des poétesses bien avant les diplômes.

Être écrivain-e, c’est avant tout écrire

Ainsi, il faut mettre en perspective l’autorité d’un papier (le MFA en l’occurence), établi il y a quelque huitante ans, et limiter son pouvoir de décider si, oui ou non, on est poète-esse/écrivain-e-/artiste.

Il est donc bon de comprendre que, même si se confronter au monde en montrant ses textes est important, la seule autorité qui légitime ton statut est toi-même. Seul-e toi vois ce que tu vois, ressens ce que tu ressens. Seul-e toi entends cet appel profond d’écrire, de raconter ton expérience du monde, quelle qu’elle soit. Se mettre au travail, encore et toujours, est donc la meilleure chose à faire; si tu écris, jour après jour: tu es écrivain-e.

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Marie-Eve

Je m’appelle Marie-Eve, et j’accompagne les femmes de Suisse romande qui veulent écrire et qui ont des difficultés à trouver l’élan pour aller jusqu’au bout d’un projet. Je t'aide à identifier tes blocages d’écriture et à aller jusqu’au point final.

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